1.6.14

Le M’zab.

de 
Smaïl Benhassir et 
Hocine Seddiki

Editions Al Bayazin 
(Alger) 
2013 
176 p.
  
La Tribune :
Le M’Zab, un joyau inestimable.

Que sait-on de la région du M’Zab ? Rien sinon trop peu de chose. Le commun des Algériens ne sait pas plus sur cette cité pentapole que son origine. Une région choisie par les Ibâdites pour se poser après des siècles de nomadisme à travers le monde musulman. C’est pour faire connaître cette région exceptionnelle du pays, que les Éditions Al Bayazin lui ont consacré leur dernier ouvrage paru en novembre dernier. A coup de petits textes, de très belles photographies et de repères historiques, Smaïl Benhassir et Hocine Seddiki ont réussi à dévoiler l’originalité du M’Zab et à donner envie de le visiter.

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1982, la vallée du M’Zab a été peuplée lorsque les fatimides détruisent en 911 Tihert, première ville en Algérie fondée par les Ibâdites. Ces derniers se dispersent à travers le pays avant de s’installer définitivement des années plus tard, dans la vallée du M’Zab. Ils y fonderont les cinq villes qui forment la pentapole. On apprendra dans ce beau livre paru en novembre dernier, que la ville d’El Ateuf (Tajnint) était la première ville à avoir été bâtie en 1012 dans ce désert infini. « Le vrai désert dans le désert », écrivent les auteurs pour décrire l’hostilité naturelle des lieux. L’édification d’El Ateuf fut suivie par celle de Bou Nouar (Atbounour) en 1045. Verra le jour en 1053 la ville de Ghardaïa (Taghardaït) actuelle chef-lieu de la wilaya. Puis seront bâties en 1124 les villes de Melika (At Mlichet) et en 1347 Beni Isguen (At-Izgen). En 1651, émergera du désert une autre ville un peu plus lointaine, Guerrara et en 1690 Berriane. Effectuant un vrai travail de chercheurs en histoire, Smaïl Benhassir et Hocine Seddiki, emmènent leurs lecteurs dans un véritable voyage dans le temps. Comment la vie a-t-elle pu « prendre » dans ce désert ? Il y a 1300 ans, très loin du M’Zab, précisément à Koufa naquit l’idée de cette prestigieuse ville du croissant fertile. « Quelle étrange destinée que celle de ces hommes, pourchassés, traqués, repoussés dans les recoins les plus éloignés, isolés et qui, à force d’ingéniosité, ont transformé en paradis terrestre, l’une des contrées les plus inhospitalières de la terre. » Kairouan, Isadraten et Tihert, apprend-on, étaient « les haltes successives d’une longue marche de quatre cents ans, un exil, forcé d’abord, voulu ensuite. Voulu par une volonté farouche de liberté, de grands espaces, de pureté et de préservation des fondements d’une pensée ». Des mots qui mettent en forme des images fortes qui naissent dans l’esprit des lecteurs. Ces derniers ne pourront être indifférents aux tableaux allégoriques qui se présentent à eux. Des scènes d’hommes de volonté qui façonnent le désert pour préserver leur idéologie, construire leurs mosquées et leurs habitations. « De leurs mains ensanglantées, ceux qu’on appelait les Ibâdites et qu’on appellera désormais les Mozabites, grattèrent le schiste; ils arrachèrent la pierre calcinée aux arêtes tranchantes du plateau stérile pour construire » leur villes. Les auteurs illustrent cette volonté inébranlable par la célérité de l’édification des villes. « En trois décennies, quatre cités verront le jour, perchées sur les monticules qui dominent le reg désolé : El Ateuf, Bou Nouara, puis simultanément Ghardaïa et Melika. Les nouveaux réfugiés qui afflueront sur cette terre trois siècles plus tard créeront Beni Isguen (la pieuse) ». Dans ces cités, expliquent MM. Benhassir et Seddiki tout « mœurs, techniques, architecture, est soumis à un ordre divin ». Les saisies créées de toute pièce longeront l’oued du M’Zab offrant par la même à chaque Mozabite son havre de paix. Ce sont les fameuses maisons d’été où règnent paix et joie de vivre. « Ce paradis terrestre n’est pourtant pas un caprice de la nature (…). La patience, la discipline, l’ingéniosité et beaucoup de sacrifices ont eu raison de la nature. » Ce voyage dans le temps ne saurait être clair si les deux auteurs ne rappellent que le M’Zab a connu le passage d’autres populations de la préhistoire à l’installation des Ibâdites dans la vallée. Pour étayer leurs dires ils font référence aux travaux d’historiens qui se sont intéressés à la région, notamment Pierre Roffo et Joël Abonneau dans leur ouvrage « Les civilisations paléotiques du M’Zab ». Les coauteurs de cet ouvrage inestimable ne se limitent pas à la fondation de la pentapole. Ils déroulent sous les yeux de leurs lecteurs des centaines de photographies aussi distantes les unes que les autres. Elles pourraient même se passer des légendes poétiques qui les accompagnent. Le texte ne pouvait évidemment pas négliger l’aspect architectural et urbanistique unique de cette pentapole. Abritées derrière les remparts qui les protègent, elles apparaissent aux visiteurs comme de véritables masses compactes se fondant dans le paysage alentour. Tranchant avec les excroissances des autres villes algériennes, « les villes du M’Zab procèdent d’une extension raisonnée. Ce sont des ksour en ordre serré. Elles se développent selon des arcs concentriques autour de la mosquée. Les rues entourent plusieurs circonvolutions concentriques la partie centrale du ksar. Elles sont néanmoins, des rues perpendiculaires descendantes ». Un génie qui fera dire au célèbre architecte français Le Corbusier « A chaque fois que je me trouve à cours d’inspiration, je prends mon billet pour le M’Zab. » Pour lui, la cité s’ouvre vers le ciel. « Une machine à habiter », précisera-t-il. L’introversion des habitations mozabites n’est pas en reste dans l’ouvrage. On précise que rien de son aspect extérieur ne devait révéler les différences de fortune, le riche ne devait pas écraser le pauvre. « Tout est fait pour préserver la " horma ", familiale : construites en gradins sur un monticule, les terrasses tournées vers l’extérieur, la hauteur uniforme, des maisons, les hauts murs, l’unique porte toujours en chicane évite toute surprise, fenêtres et terrasses interdisant le regard indiscret. » Smaïl Benhassir et Hocine Seddiki révéleront tour à tour à leurs lecteurs, les palmeraies paradisiaques, les souks légendaires, les édifices religieux et les cimetières où tout suinte la simplicité, la poésie et le divin. On ne manquera pas de souligner l’harmonieux côtoiement de la tradition et la modernité. Le M’Zab autrefois replié sur lui même, affirment les auteurs de cette œuvre inestimable, est aujourd’hui, ouvert et accueillant. « Malgré de perceptibles concessions à la modernité, les cités traditionnelles du M’Zab demeurent une part du patrimoine de l’humanité, inspirant architectes, poètes et artistes. Elles provoquent l’émotion et l’inspiration chez ceux dont la sensibilité ou la connaissance a de générosité, d’humilité et de simplicité », conclut-on. En 176 pages réalisées en format orginal, le M’Zab de Smaïl Benhassir et Hocine Seddiki s’apparente à une vraie œuvre d’art tant tous les ingrédients y sont rassemblés. Des beaux textes des deux auteurs, aux photographies en pleines pages de Hamid Douakh, aux dessins marquant les débuts des 12 chapitres du livre signés Hachemi Ameur et jusqu’à la maquette exceptionnelle du designer Fodhil Seddiki, le M'zab est un beau livre à acquérir et à offrir. Un joyau que les connaisseurs sauront, indéniablement, apprécier.
Ghada Hamrouche 
02.12.2013

Le Soir d’Algérie :
Le M’zab : entre hier et aujourd’hui.

Le lecteur apprendra à mieux connaître ces hommes qui ont transformé en paradis terrestre l’une des contrées les plus inhospitalières de la Terre. De belles photographies rendent la lecture encore plus agréable. La vallée du M’zab et sa pentapole (Ghardaïa, Melika, Beni-Isguen, Bounoura et El-Atteuf) sont classées depuis 1982 au patrimoine mondial de l’Unesco. L’architecture de ses cités et ksour a été une source d’inspiration pour des architectes comme Le Corbusier, André Ravéreau, Fernand Pouillon ou encore Manuelle Roche, auteure du livre Le M’zab, une leçon d’architecture, paru en 1982 chez Sindbad en France.
Le M’zab, texte et photos de Smaïl Benhassir et Hocine Seddiki, est un beau livre dans tous les sens du terme.
L’ouvrage, bien que sorti avant les récents événements douloureux de Ghardaïa, interpelle indirectement notre conscience.
« Le M’zab est incontestablement un exemple même aujourd’hui. Exemple de société organisée solidaire, exemple de cohérence architecturale, exemple de cohérence spirituelle dans la pratique religieuse», lit-on dans sa présentation de couverture. Au début de cet ouvrage paru aux éditions al.bayazin, le lecteur trouvera les principaux événements en rapport avec l’histoire des ibadites, tels que la fondation de la ville de Tihert, près de l’actuelle Tiaret en l’an 777 (après Jésus-Christ) et l’exil, en l’an 911, vers Sedrata puis vers la vallée du M’zab, au cœur du Sahara. Le livre comporte une dizaine de chapitres dont ceux intitulés «La ‘‘chebka’’ désolée, berceau de la pentapole du M’zab», «Une architecture à dimension humaine» et «Regards sur le M’zab d’aujourd’hui».
Le lecteur apprendra à mieux connaître ces hommes qui ont transformé en paradis terrestre l’une des contrées les plus inhospitalières de la Terre. De belles photographies rendent la lecture encore plus agréable. La vallée du M’zab et sa pentapole (Ghardaïa, Melika, Beni Isguen, Bounoura et El-Atteuf) sont classées depuis 1982 au patrimoine mondial de l’Unesco. L’architecture de ses cités et ksour a été une source d’inspiration pour des architectes comme Le Corbusier, André Ravéreau, Fernand Pouillon ou encore Manuelle Roche, auteure du livre Le M’zab, une leçon d’architecture, paru en 1982 chez Sindbad en France.
Dans le denier chapitre intitulé «Traditions et modernité», on peut lire : «Le M’zab traverse avec sérénité les siècles laissant derrière lui les violences du passé et regarde du haut de ses cités ancestrales notre monde perturbé et dubitatif». Ce livre de 173 pages est édité avec le soutien du ministère de la Culture, dans la cadre de la collection «Les régions d’Algérie et d’ailleurs».
K. B.
30/14/2014.


Liberté :

Le M’zab, un voyage dans le temps et l’histoire.


Paru dans la collection “Les régions d’Algérie et d’ailleurs” des éditions Albayzin, ce beau livre est une sorte de guide qui transporte le lecteur de 911 après l’Hégire à aujourd’hui. Il fait découvrir le mode de vie des habitants, de la culture, vestiges et monuments de cette vallée.
Dans la collection “Les régions d’Algérie et d’ailleurs” des éditions Albayazin, un nouvel ouvrage vient de sortir intitulé : Le M’zab. Coréalisé par Smaïl Benhassir et Hossine Seddiki, ce beau-livre de 178 pages, revient sur la naissance de la vallée du M’zab, son histoire, les traditions de ses habitants, ses maisons, ses monuments religieux et le M’zab d’aujourd’hui. 
Composé de treize chapitres, chaque partie est accompagnée par de jolies photographies prises par les deux auteurs. Pour mettre le lecteur dans le bain et le faire voyager dans cette belle région du pays, chaque illustration est accompagnée de textes et de légendes pour une meilleure description des lieux, des vestiges et monuments de la vallée du M’zab. L’introduction de cet ouvrage commence par “Le M’zab : éléments d’histoire”, une énumération des dates-clés qui ont conduit à la naissance de cette région. 
Les dates débutent en 570 (naissance du Prophète Mohammed), passent par 711 (début de la conquête de l’Espagne), 911 (l’installation dans la vallée du M’zab et la fondation des cinq villes qui formeront la pentapole : El-Ateuf (Tajnint), Bou Nouara (Ath Bounour), Ghardaïa (Taghardaït), Melika (Ath Mlichet) et Beni Isguen (Ath Izgen). Dans le second chapitre, les auteurs ont mis en exergue des photographies de la ville qui ont suffi pour véhiculer et expliquer l’intitulé “Des cités pyramides, des villes forteresses”. On retrouve des cités “sur le qui-vive” dont leur “position élevée rend plus aisée leur auto-défense”, où alors “le minaret de la mosquée de Ghardaïa qui trône le sommet de la cité”. À propos de ces cités, un extrait du texte World heritage centre de l’Unesco, a été publié dans le livre, indiquant que “le paysage de la vallée du M’zab, créé au Xe siècle par les Ibadites autour de leur cinq ksours, ou village fortifiés, semble être resté intact”. “Simple, fonctionnelle et parfaitement adaptée à l’environnement, l’architecture du M’zab a été conçue pour la vie en communauté, tout en respectant les structures familiales. C’est une source d’inspiration pour les urbanistes d’aujourd’hui”. Quant on dit M’zab, on évoque forcément les monuments religieux. Les auteurs de ce beau-livre ont publié de nombreuses illustrations de ces lieux sains, qui sont pour la plupart sans “artifices ni de décoration intérieure”. “C’est avec les monuments religieux que les Mozabites expriment avec plus de force tranquille leur différence et leur originalité”, peut-on lire. “Le voyageur habitué aux pratiques du Nord sera surpris par la simplicité et la ferveur discrète qui entourent ces lieux où la pratique de la foi s’exprime dans toutes ses manifestations : la prière, la vie spirituelle, la mort, le respect des ancêtres et des maîtres de la pensée”. D’ailleurs, de très belles photos donnent envie de visiter des mausolées au milieu du sable fin et qui ont été construits avec “formes irrégulières et sans arêtes”. Concernant le dernier chapitre de cet ouvrage, Smaïl Behassir et Hocine Seddiki ont fait un travail de recherche sur les personnalités qui ont été inspirées par le M’zab ; on peut citer notamment Le Corbusier : architecte, peintre et homme de lettres.
Hana Menasria
09/01/2014.

El Watan :
18/01/14

 

La vallée du M'zab a inspiré une kyrielle d’artistes, peintres, architectes, urbanistes, écrivains…  Classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1982, cette région des portes du sud est une pure merveille. Beauté des sites, climat, hospitalité, quiétude…  A travers ce beau livre de la collection «Régions d’Algérie et d’ailleurs», nous pénétrons au cœur des cinq perles du M’zab.  Ghardaïa (Tagherdayet), Bounoura (Bunur), Beni Isguen (Isjen), El Atteuf (Tajnint) et Melika (M’lishet). Architecture, topographie, population, palmeraies, ksour, souks, cimetières… c’est l’histoire du M’zab dans toute sa splendeur qui se décline sur papier glacé, page après page. Cette vallée au charme envoûtant fut une source inépuisable pour des architectes de renom, tels que Le Corbusier, Fernand Pouillon, Manuelle Roche et André Ravéreau. Signalons que Smaïl Benhassir est décédé en 2009.


1.4.14

مزاب ... عنوان حضارة

قطب الأئمة في ذكراه المئوية

صالح ابن ادريسو

تحل الذكرى المئوية على وفاة إحدى أهم الشخصيات التي عرفها التاريخ الاسلامي. توفي هذا الامام العلامة وترك 134 مؤلف بين كتاب وموسوعة، في مختلف الميادين، من فقه وتفسير وبلاغة وأصول، وغيرها، دون الحديث عن الرسائل و القصائد والأجوبة والفتاوي التي تعد بالآلاف. بل ولا نزال نكتشف كنوز ما خطت يداه تحت ضوء القنديل أونور الشموع.
إنه الجزائري الشيخ امحمد بن يوسف أطفيش (1827-1914) الميزابي اليسجني (بني يزڨن)، الملقب بقطب الأئمة. والذي قال عنه مفدي زكرياء :
طُفيّش سقياك قطب الأيمّه *** ومن عاش بالفكر يصنع أمّه
ومن شقّ بالعلم درب الحياة *** وصان لنيل الرسالات حُرمه
ومن قطع العمـر يغزو الكتاب *** ويفري الظلام ويُلهـب هـمّه. (راجع كامل القصيدة في الالياذة).
لا نجد في الجزائر، بل وفي المغرب الكبير على الاطلاق من ألف هذا الكم الهائل من الكتب الموسوعية، بعضها في 17 مجلدا، مثل (شرح النيل)، وبعضها في 15 عشر مجلد، مثل (الهميان) و (التيسير)، وأخرى في 12 جزء، مثل (شرح شرح المختصر لكتاب العدل والانصاف)، ... الخ.
هذا الرجل سخّر حياته لخدمة العلم ولم يعرف الراحة أو الاسترخاء سبيلا إلى قاموسه اليومي، فمنذ أن أدخلته أمه المحضرة يتيما وهو ابن الخامسة، وهو في كد واجتهاد إلى أن توفاه الله في سن السابعة والثمانين على الأرجح. بل، ولا تزال بحوزته وفي رصيده ألقاب علمية وأرقام قياسية حققها ويصعب على أنداده تحطيمها ولو بتوقيتنا الحاضر ووسائلنا العصرية. فعلا، فلقد استظهر القرآن الكريم عن ظهر قلب وهو بين الثامنة والتاسعة، وما كاد يبلغ السادسة عشرة حَتى جلس للتدريس، وفي السابعة عشرة من عمره، نظم كتاب المغني لابن هشام في خمسة آلاف (5000) بيت. وما إن جاوز العشرين حتى تفرغ للفتوى وسطع نجمه بين العلماء. رفع القطب سقف التحدي لما تصدى للتفسير وهو في سن الخامسة والعشرين، فترك ثلاثة تفاسير للقرآن الكريم. أخذ يرتقي سلم الكفاءات العلمية حتى بلغ درجة المجتهد المطلق.
قام القطب برحلتين إلى الحجاز لأداء فريضة الحج، في 1873 وفي 1886، و ألقى دروسا في الحرم المدني بالروضة الشريفة. له مراسلات مع علماء أجلاء في العالم الاسلامي، تشهد له بالتفوق والتميز. فبعد تمكن القطب من ناصية العلم، قال منشدا :
وإني لأرجو أن أكون المجددا *** لدينك ياربي، ويا مظهر الذخر.
برنامج عمله اليومي جدير بالتمعن و التدقيق، فلا تراه إلا مدرسا أو عابدا أو منكبا على المطالعة والتأليف ولو في تنقلاته. فعندما قام القطب، مثلا، برحلة إلى بلدة بريان سنة 1855 لحضور احتفال المولد النبوي الشريف، وخلال أوقات فراغه من الإجابة على الاسئلة والفتوى، رغب في تأليف كتاب "تحفة أهل بريان" في علم الميراث وعند عودته أردفه بمؤلف سماه "توأم تحفة أهل بريان"، فأخرج الكتابين بعنوان "التحفة والتوأم" في علم الفرائض.
كان عادة ما يتفرغ للتأليف قبيل الصبح وعند سكون الليل، ولسان حاله يقول :
أأبيت سهران الدجى وتبيته *** نوما وتبغي بعد ذاك لحاقي. (الزمخشري).
فعندما يقول المثل إن "الحياة مثل الرواية التمثيلية، ليس العبرة منها مدّة العرض وطوله، وإنّما الأهمّ أن تكون أدوارها وفصولها مؤدّاة أحسن أداء"، فكيف بمن جمع بين الحسنين، حسن الأدوار وبركة العمر ؟ نتيجة ذلك أن ترك لنا القطب مكتبة قيمة على المستوى الوطني والشمال الإفريقي تشهد له بمكانته العلمية الراقية، رغم الظروف البيئية الصعبة والمحن الاجتماعية و الأوضاع السياسية المضطربة.
ولقد ناهض الشيخ القطب الاستعمار الفرنسي بكل ما أوتي من جهد رغم تقدمه في السن وكان له كغصة، خاصة بعد إخضاع مزاب سنة 1882، كما تؤكده التقارير الفرنسية. وليس الجهاد بالمفهوم الضيق الذي يراد له أن ينحصر ما بين سنوات حرب التحرير. يقول كروسمان في هذا الشأن :  
Une résistance sournoise s'instaure dans les sept villes du M'zab ; cet aspect d'opposition est cristallisé par un lettré de Beni-Isguen, cheikh Mohammed Atfieche. (M. C. Grossmann, Le réformisme ibadite en Algérie, p. 3).
ويضيف الأب لوي دافيد (1874-1966)، الذي عاصر القطب والتقى به :
« Le Cheikh Atfyech ne fut pas le moins ardent à montrer combien l’annexion de son pays lui déplaisait. (…) Cette attitude hostile fut celle qu’il garde jusqu’à la fin de sa vie. (…) Ses nombreuses et véhémentes protestations à l’adresse des chefs du gouvernement français contre ce qu’il appelait : ces injustes oppressions envers les musulmans de l’Afrique du nord), … ». (P. Louis David, Le Cheikh Atfyech, inédit).
رغم كل هذه الاضطرابات، فإنها لم تثنه عن عزيمة التأليف، بل ولم تشغله تآليفه الغزيرة، كما هو حال معظم العلماء، من تأليف الرجال، لصعوبة التوفيق بين المهمتين. فأنشأ القطب معهده ببني يزقن، وتخرَّج منه علماء فطاحل، عم نفعهم أقطار المغرب والعالم الإسلاميِّ. فكانوا نعم الرجال وفاء وإخلاصا، منهم السياسيون و القضاة والصحفيون و المصلحون والمحققون والمجاهدون. فلا تقاس عظمة العالم، كما تقول الرواية، بعدد تلاميذه وإنما بعدد الأساتذه الأكفاء الذين صنعهم وتخرجوا من مدرسته.
طبعا، لا نستطيع أن نختزل حياة القطب ومآثره في سطور. ولست في هذا المقام لأسرد تفاصيل حياة الشيخ وظروف نشأته المليئة بالعبر وإنما لأقف فقط على بعض المحطات التي استلهمتني. وعلى القارئ أن يرجع إلى ما ألف عنه من بحوث ودراسات أكاديمية.
***
إمام المفسرين.
لقد استوقفتني، ضمن مؤلفات القطب الغزيرة، تفاسيره الثلاثة. لأنني لا أعلم في تاريخ التفسير و لا أعرف عالما في العالم الاسلامي فسر القرآن ثلاث مرات كتابة. وهذه التفاسير هي :
- "هميان الزاد إلى دار المعاد". كان ختامه سنة 1855. ثم نقحه بعد ذلك بسنوات. طبع في عهد المؤلف، وعلى نفقة سلطان زنجبار.
- "داعي العمل ليوم الأمل"، توجد نسخة منه بمكتبة القطب وأخرى في مكتبة الشيخ حمو بابا وموسى بغرداية، ولا يزال مخطوطا.
- تيسير التفسير، طبع عدة مرات، وآخر إصدار لهذا التفسير كان من تحقيق الشيخ ابراهيم طلاي حفظه الله. ونقرأ في مقدمته ما يلي : " لما تقاصرت الهمم عن أن تهيم بـ (هميان الزاد إلى دار المعاد) الذي ألفته في صغر السن، وتكاسلوا عن تفسيري (داعي العمل ليوم الأمل)، أنشطت همتي إلى تفسير يُغتبطُ ولا يُملّ، فإن شاء الله قبله بفضله، وأتمه قبل الأجل. وأنا مقتصر على حرف نافع، ولمصحف عثمان تابع، وأسأل ذا الجلال أن ينعم عليَّ بالقَبول والإكمال".
كم عالما في الجزائر، قديما وحديثا، فسر القرآن كتابة كاملا ؟ أترك السؤال مفتوحا. هذا فضلا عن اهتمام القطب بالقرآن وعلومه، فلقد ألف كتابه "جامع حرف ورش"، (مطبوع)، ثم "تلقين التالي لآيات المتعالي". وهذا الكتاب شرح لمنظومة جامع ورش، في التجويد والقراءات. (مخطوط).
***
خير خلف لخير سلف.
اهتمام القطب بالتفسير ليس بدعا في المذهب، لكنه تميز عن غيره وقطع في ذلك أشواطا جبارة. وتاريخ التفسير عند الاباضية حافل بنماذج تدل على مدى اهتمامهم بكتاب الله العزيز و تعاملهم مع القرآن في حياتهم اليومية. فعلاقة الاباضية بالقرآن الكريم تكتسي طابعا مميزا، خاصة إذا علمنا أن أقدم تفسير للقرآن في الشمال الإفريقي يعود إلى العالم الاباضي هود بن محكم الهواري، الذي حققه شيخنا الأستاذ بلحاج اشريفي (ابن الشيخ عدون)، في 4 مجلدات (دار الغرب الاسلامي، 1990). هذا التحقيق أخذ منه جهد عشرين سنة من البحث والتنقيب. وعند الانتهاء من تحقيقه، عدل صاحبه في الأخير عن تقديمه لنيل شهادته الأكاديمية اعتبارا منه أن القرآن الكريم أرفع من ذلك، فاحتسب أجره عند الله.
ولسنا في صدد إحصاء جميع هذه التفاسير، فمنها الكاملة ومنها الجزئية، ومن هؤلاء المفسرين من كان ضريرا، أمثال جدنا الشيخ محمد بن سليمان ابن ادريسو والشيخ صالح بن عمر لعلي. ولم تكن عاهة فقدان البصر لتحول بينهم وبين عزيمتهم. أما إذا انتقلنا إلى التفاسير الشفهية العصرية، فنجد في مقدمة هؤلاء الشيخ الجليل ابراهيم بن عمر بيوض، و تفسيره الشهير "في رحاب القرآن" الذي ختمه في احتفال بهيج، قبيل وفاته بشهور. ولقد ضاع جزء كبير منه قبل ظهور المسجلات وإيصال الكهرباء إلى مدينة القرارة. واحتفظ بنصفه، بداية من قوله تعالى في سورة الإسراء "ولقد كرمنا بني آدم وحملناهم في البر والبحر". (لنا عودة بحول الله للحديث عن هذه الشخصية في موضوع آخر حول خلية الثورة في القرارة).
و يتصدر هذه القائمة من السلسلة الذهبية في عصرنا الحاضر، الشيخان محمد بن سعيد كعباش، من العطف (تاجنينت) و محمد بن أيوب صدقي، من بني يزقن (آتسجن). فهما لا يزالان يحملان هذا المشعل بخطى ثابتة. فضمن سلسلة "نفحات الرحمن في رياض القرآن"، أصدر الشيخ كعباش، في نوفمبر 2013، الجزء الثالث عشر من هذا التفسير. أما عن أستاذنا الكريم الشيخ صدقي، فلقد بدأ تفسيره للقرآن في أوائل الثمانينات. ولقد عشت في ظلاله عدة سنوات، قبل أن أنتقل إلى جامعة أصول الدين بالجزائر. حفظهما الله ومتعهما بالصحة وبلّغهما لإتمام تفسير كتاب الله العزيز.
أليس من الأجدر أن تذاع مثل هذه الدروس مباشرة عبر التلفزة الوطنية ؟ وباللغتين الأمازيغية والعربية ؟ بدل أن نستورد أفكارا معلبة وملغمة من فضائيات شيوخ الفتنة ؟ إن هؤلاء المفسرين والحاملين لكتاب الله هم مفخرة الجزائر، فياليتنا نتسارع فنخصص لهم حصصا أسبوعية، حتى يكتشف الجزائريون ذلك الكنز الدفين.
 ترى الفتى ينكر فضل الفتى *** ما دام حياً فإذا ما ذهب
لج به الحرص على نكتة *** يكتبها عنه بماء الذهب.

وعناية إباضية الجزائر بكتاب الله تعالى، لم تقتصر على التفسير فحسب، بل بكل ما كان له علاقة بالقرآن وعلومه. يكفي أن نعلم أن أكبر خطاط جزائري سخر موهبته لخدمة كتاب الله، هو السيد اشريفي محمد بن سعيد، الذي تخرج في معهد الحياة. فلقد كتب ثلاثة من المصاحف الشريفة وعدداً كبيراً من الأجزاء القرآنية بعدة روايات مختلفة وهي مطبوعة. ولا يكاد يخلو بيت في الجزائر إلا وفيه مصحف يحمل بصماته. أي شرف أعظم من هذا ؟ 
وحسبنا نموذج آخر، شاهد على خدمة الميزابيين لكلام الله، وهو الشيخ أبو إسحاق ابراهيم أطفيش الذي نفاه الاستعمار الفرنسي إلى القاهرة. وما الشبل إلا من ذاك الأسد. ولما استقر فيها أسندت إليه وزارة الداخلية المصرية في جوان1940  مهمة العمل في قسم التصحيح بدار الكتب المصرية، وكان من أجل أعماله فيها تحقيق وتصحيح أجزاء من الجامع لأحكام القرآن للقرطبي، وتصحيح كتاب المعجم المفهرس لألفاظ القرآن الكريم، من تأليف محمد فؤاد عبد الباقي. وكان له الفضل في إخراج و إصدار معظم كتب شيخه القطب.
***
ويحفظ ميزاب لوح الجلال.
المجتمع الإباضي وتعامله مع القرآن الكريم يكتنفه أهمية عظيمة. وعناية مزاب بكلام الله تتجلى في محاضره ومعاهده الرائدة. ولا يخفى أن كل من مر ذكرهم من أولئك المشايخ قد تخرجوا منها : الحياة، ... الجابرية، ... عمي سعيد، ... الإصلاح،  ... وغيرها من المدارس القرآنية، كلها كلمات خفيفة على اللسان، ثقيلة في الميزان، لما احتوت من عمق حضاري. فكلها منارات للعلم ضاربة بجذورها أعماق الصحراء الجزائرية. هذه المدارس هي التي أنتجت هذا المجتمع المزابي الإباضي الذي يتنفس القرآن، حفظا وتلاوة، شعارا و خلقا. ولو تحدثنا بلغة الأرقام، فحسبنا مثال واحد. ففي العام الماضي (2013/06/03) كرّمت القرارة بمؤسساتها التعليميّة العريقة وهيئة العزّابة الموقّرة، 95 حافظا وحافظة لكتاب الله (عدد الذكور 63 حافظا، عدد الإناث 32 حافظة)، في حفل بهيج حضره المشايخ والأساتذة والطلبة.
وما هي إلا عينة، دون الحديث عن بقية المؤسسات والمدارس، فضلا عن التربصات الصيفية لتحفيظ القرآن. فكم تمثل هذه النسبة مقارنة بالإحصائيات الوطنية العامة ؟ ولسنا في حاجة للتذكير أن عدد الميزابيين الإباضية في الجزائر لا يتجاوز عددهم 0.5 بالمائة من مجموع سكان الجزائر، "بقية الله خير لكم ان كنتم مؤمنين". هذا هو المجتمع الذي يتخذ من القرآن الكريم نورا يمشي به في الناس. فلماذا يراد لنور الله أن ينطفئ ؟ "وما نقموا منهم إلا أن يؤمنوا بالله العزيز الحميد". ولقد أصاب الشيخ العربي التبسي عندما قال : "المزابيون هبة الله للجزائر".
وفي تلك المعاهد والمحاضر كانت لنا أيام، وإليها أنتسب، بل وينتسب معظم المزابيين. ولقد أرضعتني القيمَ ونهلت من معارفها، وأنا مدين لها وجد ممتن. وأخص بالذكر معهدَي الجابري وعمي سعيد. و هذا الأخير، معهد عمي سعيد، هو الأول على المستوى الولائي، ولقد حاز الرتبة الاولى على المستوى الوطني في نتائج البكالوريا سنة 2008.
ففي تلك المعاهد درسنا النظم و المتون وحفظناها ووعيناها، بعد القرآن الكريم. وفيها كنا نردد منظومة الرحبيه (للإمام الرحبي الشافعي) في علم الفرائض ومطلعها (بعد المقدمة) :
أسباب ميراث الورى ثلاثة  *** كل يفيد ربه الوراثة.
وهي نكاح وولاء ونسب *** ما بعدهن للمواريث سبب.
وكنا نكررها على يد شيخنا الشهيد العزابي بلحاج قشار رحمه الله (1924-1996)، كلما افتتح درس الفرائض. ولقد غدرت به يد الإرهاب في واقعة بوتركفين، قرب الاغواط.
وفيها كذلك كنا نردد ألفية ابن مالك في النحو:
كَلامُنَا لَفْظٌ مُفِيدٌ كاسْتَقِمْ *** وَاسْمٌ وَفِعْلٌ ثُمَّ حَرْفٌ الْكَلِمْ.
وفيها كنا نردد أيضا منظومة "أنوار العقول" في التوحيد للشيخ السالمي :
الحمد لله الذي قد أشرقا *** شمس العلوم من نهى ذوي التقى.
فأبصروا بنورها المسالكا *** وجانبوا بسرها المهالكا.
وكذا "خلاصة المراقي" في العبادات للشيخ الحاج صالح لعلي، ... وغيرها.
هذه هي الصروح العلمية الشامخة، و"لمثل هذا فليعمل العملون". هذه هي رموز الحضارة التي طالها العبث والتزييف. أليس من الحكمة السعي إلى استنساخ هذه التجربة الرائدة وطنيا ومغاربيا، بدل دعوات الجاهلية ؟ 

***
"وفي ذلك فليتنافس المتنافسون".
هذه هي تغردايت (غرداية) المجتمع الإباضي، الذي وقفنا، منذ سنوات، نحيي بها ألف عام، بمناسبة ألفية العطف (تاجنينت). مزاب هو عنوان الجد، والمثابرة. مبدؤه يلخصه شعار معهد الحياة وهو "الخلق و الدين قبل الثقافة، و مصلحة المجتمع قبل مصلحة الفرد". مثله كمثل خلية النحل التي قال عنها شوقي :
قف سائل النحل به *** بأي عقل دبره ؟
يجبك بالأخلاق وهـ *** ي كالعقول جوهرة.
تغني قوى الأخلاق ما  ***  تغني القوى المفكرة.
فكيف بالأخلاق والفكر معا ؟ نعم، لا أتحدث عن مجتع ملائكي، وإنما أتحدث بمعيار القيم البشرية. فلا ترى فيهم متسكعا أو تائها، لأن تلك المدارس والمؤسسات تشغل الناشئة عن الفراغ كلما نازعته إليه نفسه. فمنذ أن يخرج باكرا (قبيل الصبح) إلى تلك المدرسة، هو في النشاط والتحصيل إلى غاية الثامنة مساء، امتثالا لقوله تعالى " أفحسبتم أنما خلقناكم عبثا". هذا هو المجتمع الذي هو رمز التفوق والنجاح، الذي يسعى البعض إلى تشويه صورته. ولكن، وكما يقول الشعراوي : "إذا لم يكن لك حاقد فاعلم أنك إنسان فاشل". أليس من الواجب استيعاب مقومات وأسس هذا المجتمع لتمكين وإرساء القيم الإنسانية ؟ "إن التشبه بالكرام فلاح". فلدى هؤلاء ثقافة ناضجة وقابلة للتصدير، والمزابيون مستعدون لتقديم يد العون لكل إنسان مخلص. وهذه المعرفة (Le savoir- faire) ليست سرا ولا حكرا.
هذا هو المجتمع القرآني الذي يخرج لنا المئات من حملة القرآن الكريم سنويا. هؤلاء هم الأمازيغ الذين حافظوا على قيم الاسلام، أيام كان غريبا في بلاده، يعض عليه بالنواجذ. هؤلاء هم بنو مزاب الذين احتضنوا العربية وأنقذوها من تصحيف الجار العربي. فلماذا يراد لهم الهلاك ؟ وإذا كان هذا حقا هو منهج الخوارج، فاللهم احشرنا معهم ولا تحرمنا أجرهم ولا تبقنا بعدهم. وإذا كان ما فعلوه ذنبا وجرما، " قل لا تسألون عما أجرمنا ولا نسأل عما تعملون".
أكيد، أن الكثير من الجزائريين يجهلون هذا الكنز الذي هو مفخرة للجزائر، وهاهي المناسبة للتعريف بشئ من حضارة مزاب الشامخة. ولعل الأحداث الأليمة التي مرت بها غرداية، وما صاحبها من تزييف للحقائق، ستدفع الكثير للتعرف على الفكر الإباضي والمجتمع الميزابي وخصالهم.
وإذا أراد الله نشر فضيلة طويت *** أتاح لها لسان حسود. (أبوتمام).
إن ما وقع في مزاب، من قبل أناس كنا نحسبهم إخوة، ترك "جراحات لها في القلب عمق". ولا أجد مبررا مذهبيا أو عرقيا واحدا لهذه الأحداث الأليمة. ويتعقد الأمر ويستعصي على الحل، عندما يكون ذلك الانتقام بدافع وباء الحقد الذي قال عنه الشاعر :
كل العداوات قد ترجى مودتها *** إلا عداوة من عاداك عن حسد.
وعندما تتعالى أصوات تنادي بالتعايش باسم الأخوة في الدين، هل هذا يعني أن الجزائري غير مؤهل للتعايش مع غير المسلمين ؟ فهذا خطاب فيه تقصير وإجحاف، ألا يحق لغير المسلم العيش في بلد المسلمين ؟ فالإباضي عموما والمزابي خصوصا، لم تكن له أبدا عقدة التعايش مع الآخر، فكيف إذا كان هذا الاخر مسلما ؟ ولنا نماذج حية في دولة عمان وفي فترة قيام الدولة الرستمية، ولقد كانت هذه الأخيرة أيام عزها تعقد جلسات حوار مع جميع الأديان والمذاهب بكل حرية دون مضايقات. أين نحن من هذه المثل ؟
وليعلم جيلنا أن سكوت بعضنا والترفع عن الترهات، ليس عن ضعف أو وهن، وإعراضهم عن الجدل ليس عن إفلاس فكري، وإنما لأنهم لا يحسنون السباحة في الوحل. وذلك امتثالا لقوله تعالى "وإذا خاطبهم الجاهلون قالوا سلاما". ولن نهتز لقراءة نقد غير علمي يخفي النوايا السيئة قدر اهتزازنا لنقد تراعى فيه الدقة العلمية والموضوعية في العرض والتحليل.
هذا هو النموذج الحضاري الذي أنتجه مزاب ولا يزال. فأهله تعلم أن يشتغل ويعمل في صمت، دون هرج او مرج. ولقد أخلصوا النية لله. جاهدوا لله في صمت، وشيدوا للوطن في صمت، ولم يكونوا يوما عالة على السلطة، حتى ذهبوا ضحية نزاهتهم.
و يحفظ ميزاب لوح الجلال *** فيصبح ميزاب في اللوح حرفا.
و أحفاد أول من ركزوا *** سيادة أرض الجزائر أمس.
ومن خلال ما تقدم ندرك أنه من الخطأ أن نختصر صورة الميزابي في متجره، فهو صالح لكل مهمة أومهنة شريفة. فلم يتفوق هذا المجتمع في التجارة فحسب بل ولقد ترك لنا إرثا ثقافيا وتراثا هندسيا عالميا وجعل من الأراضي الجرداء واحات خضراء ناضرة. ولقد بهر مزاب الرسامين و الفنانين و الكتاب و المعماريين والسياح.
وإليكم نص فرنسي، وهي شهادة من أعلى طراز لكاتبة سويسرية عند زيارتها لمزاب سنة 1967. ففي ختام حديثها عن الميزابيين تقول :
 « C’est avec émotion que nous contemplions l’ensemble édifié au cœur du désert, véritable miracle de la volonté humaine. Quelle foi devait animer ces hommes qui s’acharnaient à demeurer là, défiant les forces de la nature, imposant la vie à ces terres arides ! A mon avis, ces Berbères austères et opiniâtre, avaient crée quelque chose de plus valable pour l’humanité que les anciens moines ascétiques du Sahara oriental. N’ont-ils pas fait surgir des rochers et du sable un jardin fantastique un lieu désormais habitable ? Au point de montrer au monde que lorsque l’intelligence se double, chez l’homme, de vertus spirituelles l’incitant à créer plutôt qu’à méditer, à capter les sources souterraines d’eau plutôt qu’à végéter sur un sol ingrat, le désert lui-même finit par se soumettre à sa loi ». Margaret Pope. (Sahara, édité par rencontre, Lausanne, 1968).

تلك هي رموز الحضارة الضاربة جذورها، أصلها ثابت وفرعها في السماء توتي أكلها كل حين بإذن ربها.
***
عود على بدء.
أعود لأختم كلمتي حول الشيخ أطفيش رحمه الله في ذكراه المئة التي تمر بنا، للأسف، في صمت مطبق وفي موكب جنائزي، نظرا للاضطرابات التي مرت بها منطقة مزاب. وكأننا نعيد دفنه من جديد، بدل الاحتفاء به. فلقد من الله على الجزائر وعلى الأمة الاسلامية بهذا الرجل الفذ، لتجديد أمر دينها وإنقاذ أمته من براثن الجهل ووباء الجاهلية. فلم تنجب جزائر الأمس والحاضر مثل هذا الرجل العظيم، الحجة "فريد عصره". لكنه مع ذلك، لم يحظ بما يليق بمقامه.
فالجزائر لم تقف بعد على اكتشاف جميع كنوزها في الصحراء، لكنها فضلت استغلال مادة كنزها الذهبي على مادة كنزها الذهني. وكنز الصحراء لا ينضب. وعادة ما يكون عامل الانتماء هو الراجح في عدم اعتبار الشخص وتقديره حق قدره. أكيد، وأنّ بعض الجزائريين -وهم يقرؤون هذه السطور- سيكتشفون لأول مرة هذه الشخصية الفذة. فماذا لو نشأ هذا الشيخ في بيئة غير بيئة الصحراء وعلى مذهب غير مذهب الإباضية وفي عصر غير عصر الفتن ؟ حتما، سيكون له شأن آخر. فلقد "جنى" عليه انتماءه الزماني والمكاني والمذهبي (والعرقي). وأكيد أن مثل تلك المؤلفات لو صدرت عن غيره لكان لها صدى واسع. ولا داعي لانكار هذه الاعتبارات الناتجة عن التزمت والقومية والتعصب. وإلا فبماذا نفسر هذا التجاهل والاجحاف في حق رجل بمثل هذا الحجم والذي وهب حياته كلها للعلم ؟ وصدق مفدي عندما قال :
فـكم حـسدونا عـلى مـجدنا *** وجـاروا عـلى البلد الطيب  !
وكـم بالـجزائر من معجزات *** وإن جـحدوها ولـم تُكـتب  !
نعم، لقد عز على البعض أن تصدر مثل هذه الانجازات من رجل يختلف معه في توجهاته وانتماءاته. ولقد كان سلاحه المادي، هو مجرد ما يملكه من محبرة وريشة وقرطاس، وشمعة يستضيء بها، ودابة يركبها. ومن نافلة القول أن نؤكد أن معظم تلك الجهود والأعمال الموسوعية التي أنجزها القطب، حدثت خلال القرن التاسع عشر. بعبارة أخرى تحدث في زمن لا يفقه فيه معنى الحاسوب أو الانتيرنت أو الهاتف أو المواصلات. وفي زمن من أراد أن يتحصل على معلومة فليضرب أكباد الابل، وليركب دابته وليضرب في الارض أميالا، ليالي و أياما.

نداء إلى الوزارة الوصية.
هذا العالم الرباني لم ينل حقه من التعريف بما يليق بمقامه، فهو يحتاج إلى لفتة من قبل سلطاتنا الرسمية، وعند الله الجزاء الأوفى. لذلك، ومن خلال هذا المقال أوجه ندائي إلى السلطات الجزائرية، اعترافا بفضل الجنوب على الشمال ولتمكين أواصر الأخوة و الروابط المذهبية، لتقوم بطبع جميع مؤلفاته على نفقتها وأن تخصص جائزة دورية وطنية لأهم ما ينجز عنه. بل وبودي أن تتكرم بتسمية أكبر جامعة لعلوم الشريعة في الجزائر باسم "القطب"، وهي جامعة الخروبة في العاصمة، وهذه مفخرة لكل الجزائريين، اعترافا واستحقاقا، ذمة وفريضة، لا منة ممنونة. وذلك للقضاء على بعض المخلفات الذهنية وللتأكيد أن الانتماء العرقي أو الفكري لم يكن يوما عائقا أمام الوحدة الوطنية. ولا أجد في الحقيقة سببا واحدا للرفض، فشخصية بحجم هذا الرجل الحجة ليس حكرا على أهل مزاب والإباضية وإنما هو مفخرة الجزائر والعالم الاسلامي. وهذه اللفتة ستبرهن لنا ايضا مدى ارتباط الشمال بالجنوب، و أن أهل الشمال ليسوا من دعاة الانفصال. لذلك أطلب من أساتذنا الجامعيين في العاصمة تحريك هذه المبادرة على مستوى الجامعة ومن طرف المؤسسات المخولة النزيهة مثل جمعية العلماء، ثم أخيرا على مستوى الوزارة.
رحمك الله شيخنا يوم ولدت ويوم مت ويوم تبعث حيا، "فالذكر للانسان عمر ثان".

أخوكم صالح ابن ادريسو
الأحد 23 مارس 2014.
فرنسا.
bendrissou@gmail.com
__________________
*ملاحظة : للمقال إحالات وروابط.



Le Fort de Moulaye-Hassan

(Bravoure mozabite)

Salah Bendrissou

 

Le Fort de Molay Hassan Pacha a été construit pat le Dey de ce nom sur les pentes d’El-Biar, vers 1550. Les Turcs le nommaient Soltan Kalassi et les Français Fort l’Empereur ; il avait été surmonté d’une haute tous qui fut abattue en 1942-43, car les avions allemands et italiens la prenaient comme point de repère pour piquer sur le port d’Alger. (R. Duvollet, D’Alger à Tamanrasset, 1983, p. 12).

***
Relations des Mozabites avec la Régence.

L'émigration mozabite vers le Tell, d'après certains historiens, aurait commencé dès le début du XIVe siècle. [i]
Sous la domination turque, le nombre de commerçants mozabites implantés en Afrique du Nord s'accrut progressivement. Peu à peu, l'implantation mozabite dans le Nord se diffusa dans les villes centrales comme Laghouat, Médéa, Blida, mais surtout à Alger, la capitale politique et le grand centre économique. [ii]
La population mozabite se dirigea, essentiellement, vers le centre du Tell algérien. Certains poursuivirent jusqu'à Tunis.
On les y rencontre [Tunis] à la tête des habous privés, fondés en faveur de la communauté mozabite en Tunisie. [...] Le départ avait lieu autrefois par groupe : quarante, cinquante personnes partaient à pied accompagné de quelques bêtes ; mulets ou chameaux, suivaient portant bagages et provisions ; on mettait environ quarante jours pour atteindre Tunis.[iii]

Les Mozabites éprouvèrent le besoin de faire assurer par les autorités ottomanes le respect de leurs personnes et de leur commerce. Aussi, une entente intervint-elle entre les deux parties. En échange de la protection qui leur était accordée, les Mozabites s'engagèrent à payer à la Turquie un tribut annuel.[iv]
Ainsi, après avoir été un territoire complètement indépendant, le M'zab devint alors une région tributaire de la Turquie, ou, pour le moins, une contrée protégée. Les autorités ottomanes ne s'immiscèrent pas dans les affaires du M'zab, laissant la région s'administrer, selon ses rites particuliers, ses usages et ses coutumes.
Toutefois, des menaces ont été fortement senties et souvent proférées par le Bey de Constantine à l'égard de cette communauté, pour la soumettre.[v] Cette dernière eut, en conséquence, recours au Dey d'Alger avec qui elle s'entendait parfaitement. En effet, plusieurs correspondances qui datent de cette époque en témoignent.[vi]
D'après Duveyrier :
Un fait cependant s'est conservé (dans) la mémoire des habitants de Ghardaïa.
L'événement le plus ancien dont j'ai retrouvé la trace [après cette grande lacune], c'est l'invasion d'une armée turque commandée par le Bey El-Abbassi [...] qui vint [assiéger] devant un petit Ksar qui porte un nom arabe Sidi-Saad et dont les ruines s'aperçoivent encore sur le plateau au nord-ouest de Ghardaïa. [...]
Les Turcs furent écrasés, dit-on, sous les rochers qu'on [...] roulait sur eux, et les restes de la colonne furent obligés de se retirer vers le Nord. [Il semblerait que Le Bey ait été tué dans cette bataille].[vii]

Les Turcs s'étaient contentés de laisser s'organiser les Mozabites dans chaque ville en corporation présidée par un amin nommé par le Bey auquel ils payaient diverses redevances.
Cet amin avait des prérogatives très étendues. Il était responsable vis-à-vis du chef turc de la ville, mais il collectait vis-à-vis de ses coreligionnaires, tous les droits de police et de juridiction. La mort et l'exil étaient les deux seules peines dont il ne pouvait faire application sans autorisation du Bey ou du Pacha.
Parmi les diverses corporations existantes,[viii] celle des Mozabites était la plus riche et la mieux vue des autorités ; aussi les cadis maliki ou hanéfi n'intervenaient pas dans les affaires des membres de cette corporation, qui les réglait elle-même, ou les portait devant la justice du Bey, devant le Hukm-el-Maghzen, lorsque le litige était entre Ibadites et Sunnites.[ix] 
Au XVIIe siècle, Alger comptait une importante implantation de commerçants mozabites, jouissant de privilèges et d'un statut particulier. Les sources sont unanimes sur la place prépondérante dont jouissaient les Mozabites à l'époque turque, « garantie par des contrats écrits », souligne le consul américain William Shaler en 1826. L'auteur affirme que leurs privilèges et leurs commerces étaient « protégés par les affaires civiles notamment, ils ne connaissaient que la juridiction de leur amin ».[x]
Vers 1787, Venture de Paradis déclara que les Mozabites d'Alger jouissaient « de plus de privilèges que les Maures » ; ils avaient notamment le monopole des moulins à farine,[xi] des boulangeries, des bains, et des boucheries. [xii]
Cette faveur particulière remontait à l'époque de Hassan-Agha ; elle a été, d'après certains historiens, la récompense des services rendus lors de l'attaque de Charles-Quint, en 1541 contre la ville d'Alger.[xiii]
Selon une autre version citée par Walsin-Esterhazy,[xiv] lors de la dernière expédition espagnole contre la ville d'Alger, sous la direction d'Oreilly en 1775, les Beni-M'zab luttèrent, vaillamment, pour la défense de la ville.[xv] Le Pacha, en récompense, leur a accordé la concession des bains, des boucheries et des moulins dans toute la Régence sauf à Tlemcen où l'implantation des Khouloughlis était très importante.[xvi]
 Telle était leur situation lorsque survint la prise d'Alger en 1830.


***

Le Fort de Moulaye-Hassan.[i]

Extrait de :
Daumas Eugène (Général), Mœurs et coutumes de l'Algérie : Tell, Kabylie, Sahara, Hachette, 1853.
(Bravoure mozabite : pp. 135-137).

***

Alger, tes jours étaient
comptés !
l'infidèle gonflé par
ce succès,
ne tardera pas à ruiner le Fort
Moulaye-Hassan.

« Elle [l'histoire] remonte à l'an 1541 de notre ère et c’est suite à la redoutable expédition dirigée par Charles Quint contre la ville d'Alger, que les corsaires barbaresques commençaient à fortifier [sic.] pour [susciter] l'effroi de la chrétienté.
L'Empereur, ayant reconnu, que les mamelons qui dominent la ville au sud ont un emplacement convenable pour établir une batterie, donna ses ordres pour qu'elle fût élevée le plus promptement possible ; car ce point revêtait pour son armée la plus haute importante.
Les pierres et la chaux nécessaires furent préparées à Aïn-Rebout, dans la plaine située au bas du Mustapha Pacha [Champs de manœuvre].
Deux lignes de fantassin qui de cette plaine atteignent les hauteurs, étaient disposées pour transporter les matériaux l'une passant les paniers pleins, l'autre les rapportant vides.
En une seule nuit une batterie formidable, entourée de fossés et armée de pièce de gros calibre étaient sortie de terre. Les arbres voulant conserver le souvenir de cette prodigieuse rapidité, donnèrent à cette construction le nom Boulila.[ii]
Cette batterie commença à fonctionner, prenant la ville à revers il lui fit un tel mal que l'épouvante se répandit partout.
Enlever une position aussi forte et bien appuyée était chose difficile, et la ville foudroyée n'aurait pu tenir longtemps.
Dans cette circonstance critique les Beni-M'zab, qui se trouvaient déjà en grand nombre à Alger résolurent de se dévouer pour sauver la ville.
Ils allèrent trouver le Pacha, ils lui dirent que s'il voulait leur accorder le monopole des bains maures, les boucheries et leur nommer un Amine qui seul aurait la police et la juridiction de leur corporation, ils se chargeraient d'enlever cette batterie.
Le Pacha comme on le pense bien, y consenti.[iii]
Voici la ruse qu'employèrent les Beni-M'zab pour arriver sans danger à la position.
Déguisés sous des vêtements de femmes, la figure couverte d'un voile selon la coutume des mauresques afin que la barbe et les moustaches ne les trahissent point, cachant sous leurs haïk et sous leurs voiles blancs des pistolets chargés jusqu'à la bouche et des Yatagans bien affilés ils sortirent  processionnellement de la ville par la porte neuve Bab El-Djedid, se dirigeant sous les menaces redoutées [qui pesaient sur eux].
A cette apparition les Espagnols, qui se trouvaient dans les retranchements, cessèrent immédiatement leur feu, pensant que les gens de la ville ayant pris la résolution de se rendre, le leur indiquaient selon l'usage des musulmans, par ces processions de femmes suppliantes.
Ainsi accoutrés, les perfides assaillants entrèrent sans encombre dans le fort ; mais à peine le dernier d'entre eux [eut]-t-il mis le pied que, changeant de rôle, ils déchargent leur armes sur les trop confiants espagnols et le Yatagan au point livrèrent un combat épouvantablement acharné qui ne se termina que par la mort du dernier des défenseurs de la position.
Mais, malgré cette surprise, la défense ne fut pas moins vigoureuse et terrible et coûta beaucoup de monde aux Beni-M'zab.
A peine ceux-ci furent-ils maîtres du Fort qu'un signal convenu, une colonne d'infanterie Turque préparée à l'avance derrière Bab El-Djadid, partit au pas de course et alla s'installer dans le Bordj Boulila. (…) ».[iv]

FIN.

***


Extrait de notre thèse :
Implantation des Mozabites
dans le département d’Alger
entre les deux-guerres,
Paris, 2000, Partie I, (Chapitre 1, section III), pp. 49-52.
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Bibliographie :

-ANOM., Lettre de notables mozabites d'Alger, 23 safar 1251 Þ 20 juin 1835. F80 557-556.
-Basset René, Documents musulmans sur le siège d'Alger en 1541, Paris, Leroux, 1890, 48 p. 
-Basset René, Loqmân Berbère, avec quatre glossaires, une étude sur la légende de Loqmân, Paris, éd. Ernest Leroux, 1890, 409 p. (Les fables 1, 2 et 5, ont été traduites pendant mon séjour à Mélika, en mars 1885, par Abd el-Qader ben El Abbâs, Khodja de cette ville. Les fables 3, 9, 11, 17, 25 26, 30, 35, 36, ont été traduite par Brahim en-Nefousi, sous la direction de C. Motylinski, p. 2). Disponible chez eBoxeditions.com
-Bendrissou Salah, Mémoire du Mzab : recherches bibliographiques, vol. 1, (1700-1914), inédit. (Consacré aux études en langues européennes : livres, articles, rapports, …).
-Daumas E. Le grand désert, Paris, 1860, 344 p.
-Daumas E. Le Sahara algérien, études géographiques, statistiques, et historiques sur la région au sud des établissements français en Algérie, Paris, Librairie du Centre Algérien, 1845, 338 p.  /Paris, Fortin, Langlais Leclerc, 1845.
-Daumas Eugène, Mœurs et coutumes de 1'Algérie, Tell, Kabylie, Sahara, 1845, Paris, Hachette, 1847 ; 1853 ; 1858 ; 1864. /éd. Sindbad, Paris, (Introduction d’Abdelkader Djeghloul), 1988.
-Duveyrier H. « Voyage dans le pays des Beni-M'zab », Tour du monde, n° 90, 1859, pp. 186 ; pp. 15-16.
-Emerit Marcel, « Une lettre des Mozabites d'Alger en 1848 », (Les délégués de la corporation mozabite d'Alger), Alger, 11 nov. 1848, in BLS, t. IV, 14 oct. 1953, pp. 46-49.
-Esquer Gabriel, "Bahmed Caouadjy, Amin des Mozabites au Gouverneur Général", Correspondance du Marchal Clauzel, 1835, N/119. (ANOM, F.80/556). /« Au sujet de la corporation Mozabite », N/52, t.I, 1835, pp.130-133 ; N/32, t.I, 1835, pp.66-68.
-Esterhazy Walsin (Capitaine d'Artillerie), De la domination turque dans 1'ancienne Régence d'Alger, Paris, Charles Gosselin, 1840, 325 p.
-Hoexter Miriam, (1983) “Effects of the transition from the Turkish to the French regime in Algiers, - The case of the Mzâbi Talaba-“, AAS, Jerusalem, n° 17. (Reprinted in Studies in Islamic Society, Contribution in Memory of Gabriel Bear, edited by Gabriel R. Warburg and Gad G. Gilbar, Haifa Univ., pp. 121-137).
-Hoexter Miriam, Communal and professional groups in Algiers in the 18th and 19th centuries - their organization, their functioning and the policy of the Turkish and French Governments toward them, Jerusalem, 1979. (Thèse en hébreu, inédite).
-Holsinger Donald Ch. (1979) Migration, Commerce and Community: The Misabis in nineteeth-Century Algeria, Th. Ph.D, Evanston (USA), Northwestern University, 1979, 423 p.
-Khodja Hamdan b. Othman, Le Miroir : aperçu historique et statistique sur la Régence d'Alger, (25 juil. 1834). /éd. Sindbad, Paris, 1985, 318 p. (Introd. d'A. Djeghloul). La Bibliothèque arabe, Coll. éditées par Pierre Bernard.
-Klein Henri, (1910), Feuillets d'El-Djezaïr, Comité Vieil d'Alger, 1939, 312 p. (Disponible chez eBoxeditions).
-Klein Henri, Visite du Comite du Vieil d’Alger à la mosquée des Mozabites, (Conférence), 27 janvier 1924, 28 p. (Disponible chez eBoxeditions).
-Mouliéras, Les Beni-Isguen (contes berbères), 1895, impr. Fouque et Cie, 78 p.
-Pellissier de Reynaud Henri, Annales algériennes, Paris, 1836, 3 tomes.
-Pellissier de Reynaud Henri, Mémoires historiques et Géographiques. Exploration scientifique de 1'Algérie, pendant les années 1840/1841 /1, 1844, 440 p.
-Shaler William, Communication on the language, Manners and customs of the Berbers of Africa, Philadelphia, 1824.
-Shaler William, Sketches of Algiers, political, historical, and civil, London, Boston, 1826, 310 p. / Esquisse de 1'État d'Alger, trad. Bianchi, Paris, imprimerie de Gaultier-Laguionie, 1830, 407 p.
-Shaw Thomas, Travel and observations relating to several parts of Barbary and the Levant, Oxford, 1738, 442 p.
-Shaw Thomas, Voyages dans les régences d'Alger, Paris, 1830, traduit de l'anglais, 2 vols.
-Venture de Paradis, « Alger au XVIIIe siècle », Revue Africaine, n°39, 1895, pp. 265-314 ; 1896, pp. 33-78 et 256-277 ; 1897, pp. 68-118. /éd. par E. Fagnan, 1898.

***



[i] Les notes et les commentaires entre crochets […] sont ceux de l’éditeur eBoxeditions (S.B.).
[ii] Il convient de constater que le Borj de Beni-Isguen porte jusqu'à présent le même nom. S'agit-il d'une simple coïncidence ? ou aurait-il, vraisemblablement, un rapprochement en hommage à cette histoire pour célébrer cet événement ? [eBoxeditions].
Sur le sens de Boulila (Bou : préfixe et lila : nuit) et selon la légende, le Bordj fut construit en une nuit devant le péril imminent. Étymologiquement, le terme Boulila signifie en berbère : le support. Selon le linguiste A. Houache, l'origine du terme est berbère de Bou-Ilila : les étais en macérien, soutien, appui. Asalel (en kabyle), Ilal (en touareg), Ilila (en mozabite) : s'aider, suivre. Entretien, Ghardaïa, 1997. V. Dallet, 1982, Dictionnaire Français-Kabyle, pp. 436-37. [eBoxeditions].
[iii] René Lespès, nous apprit que l'un des ravins descendant du Fort l'Empereur était dénommé, « il y'a quelques années », l'Oued Beni-M'zab. Lespès R. (1930) Alger, étude de géographie et d'histoire urbaine, Paris, p. 180, (note 4). [eBoxeditions].
[iv] Daumas Eugène (Général), 1853, Mœurs et coutumes de l'Algérie, éd. Hachette, 135-137. /Sindbad, Paris, 1988, (Intr. d'A. Djeghloul), pp. 120-122.
Voir la traduction en arabe par Tirichine : En-Nouri H. A. نبذة عن تاريخ الميزابيين, vol. I. Voir aussi le texte en berbère avec traduction en français : Mouliéras, (1895), Les Beni-Isguen (contes berbères, n° XII), pp. 70-73, (Berbère-Français). [eBoxeditions].




[i] Cf. Vigourous, (1938), « L'émigration temporaire des Mzabites dans les villes du Tell algérien », in La France Méditerranéenne et Africaine, I, 4 (1938), pp. 89-103.
[ii] Il est difficile, pour avoir une idée claire, de fixer une date précise au début de ce mouvement, qui est, à l'évidence, un phénomène assez reculé. D'après Holsinger, cette émigration paraît plus récente, elle se situe entre 16e et 17e siècles.
Sur ces controverses, voir Holsinger, pp. 162-187, section Origins of the Mizabi Dispersion, qui se réfère aux : Brunschivig Robert, (1840), Le Tourneau, Emanuel Aranda, Shaw, le consul français Laugier de Tassy (1809), Esterhazy, De Paradis, Shaler et Dubois-Thainville.
En comparaison avec l'émigration des Sous du Maroc, cette dernière est plus tardive, elle aurait commencé au (19e siècle). Holsinger, p. 186.
[iii] Cf. Marty, (1948), « Les Algériens à Tunis », in IBLA, 11e année, nos 43-44, p. 328.
[iv] Cf. Commandant Terrier, (1939), Une secte minoritaire de l'Afrique du Nord : les Mozabite en face des mouvements et des tendances du monde musulman contemporain, (s. p.) ; Kleinknecht, (1962), Présentation du M'zab, Paris, p. 14.
[v] Les trois Beys semble-t-il, étaient quasi-indépendant vis-à-vis l'administration centrale, sauf en matière d'impôt, et bénéficiaient d'une autorité absolue dans les régions qui leur étaient soumises.
[vi] V. à titre d'exemple, les correspondances manuscrites de ch. Brahim Bihmane (m. 1817), ainsi que l'article publié par l'historien B. Bahhaz, sur un exemple de ces correspondances, in Rev. d'Histoire Maghrébine, n° 89-90, mai 1998, pp. 239-252, (en arabe).
[vii] Cf. Duveyrier H. « Voyage dans le pays des Beni-M'zab », Tour du monde, n° 90, 1859, pp. 186 sq. Duveyrier, op. cit., pp. 15-16.
[viii] V. chapitre suivant, Pluralité des communautés.
[ix] Rinn, « Des juridictions compétentes en matière de litiges intéressant les mozabites résidant hors du Mzab », in Rev. Alg. de Lég. Jur., 1887, p. 238.
[x] Cf. Shaler, (1826), Sketches of Algeirs, pp. 88-89. [Esquisse de l'Etat d'Alger], trad. Bianchi, (1830), p. 115.
[xi] Selon, Mohamed. Amine, les Mozabites tenaient les vingt-cinq moulins à farine d'Alger.  « La situation d'Alger vers 1830 », in Rev. d'Histoire Maghrébine, n° 74, pp. 7-45.
[xii] Venture De Paradis, Alger au VIIIe siècle, éd. Fagnan, p. 14. Venture de Paradis, Jean-Michel (1739-1794). Se référer aux : Cuoq J. in HD, 7, 1986, pp. 473-74 ; Jomard E.F., Venture de P, Grammaire et dictionnaire, (notice biographique).
[xiii] Cf. les annexes ; Daumas, (1858), pp. 37-35 ; Pellissier, (1836), t.  I, p. 84.
Henri Klein souligne : « En raison de leur audacieuse conduite lors de siège de la ville par Charles-Quint, les Mozabites, reçurent des Barbaresques, le monopole des bains maures et des boucheries ». Klein H., (1910), Feuillets d'El-Djezaïr, p. 162 ; p. 79. (Disponible chez eBoxeditions.com)
[xiv] Jean-Louis, Marie Ladislas, Walsin-Esternhazy, officier, né le 27 juil. 1804 à Nîmes. Rey-Goldzeiguer Annie, Le Royaume Arabe, p. 783.
[xv] ANOM. F80 557, Lettre de notables mozabites d'Alger, 23 safar 1251 Þ 20 juin 1835.
[xvi] Walsin-Esterhazy, (1840), p. 314. L'auteur indique à ce propos que 800 Mozabites avaient participé à la défense d'Alger. Holsinger, op. cit., p. 377.
Les auteurs qui confirment cette version ne sont pas tous d'accord sur la date de l'événement. Hamdane b. Othman Khoudja le situe en 1630 et Mouliéras en 1541. Ce dernier confonde, vraisemblablement, avec l'expédition de Charles-Quint. Mouliéras, op. cit., pp. 175-176. ¤