Slimane Chikh,
Ibadime et société :
La délibération des 'Azzaba de Beni-Isguen
(27 ramadan 1399 = 20 août 1979),
1980,
22 p.
Notre propos est de présenter brièvement le texte adopté par la halqa des ‘Azzaba (Comité religieux) de Beni-Isguen portant sur le mariage et d’autres cérémonies. Il ne s’agira pas de nous en tenir à une paraphrase de ce texte dont nous présentons en annexe une traduction en français, mais d’en replacer le contenu dans son environnement et d’en dégager la portée et la signification sociales.
C’est à Beni-Isguen, avant toute autre cité de la Pentapole du M’zab, que les ‘Azzaba ont éprouvé la nécessité d’apporter des modifications à certaines cérémonies traditionnelles, notamment à celle du mariage. Le fait mérite d’être relevé car Beni-Isguen, réputé « ville sainte » du M’zab, est sans doute la plus conservatrice et la plus attaché aux traditions. Elle est également à la fois la plus sensible aux changements et la plus vulnérable aux perturbations introduites par ces derniers. Or en 1979, le poids des changements qui ont affecté la société mozabite est suffisamment important pour poser à celle-ci, d’un façon aiguë, le problème de sa propre conservation. C’est dans ce contexte que se situe la délibération des ‘Azzaba de Beni-Insguen. (L'Auteur).
Chikh Slimane, fils de Moufdi Zakaria, né en 1940. Ancien professeur agrégé à la Faculté de droit de l'Université d'Alger, il a enseigné aux Universités de Reims et d'Aix-Marseille, et à l'Institut de sciences politiques de Paris. Il a également enseigné à l'Université de Laval au Canada. Il était le directeur de l'Institut des sciences politiques de l'Université d'Alger de 1975 à 1978, et Recteur de l'Université d'Alger de 1982 à 1984. De 2001 à 2004, il a servi comme ambassadeur de l'Algérie en Egypte, et a été également le délégué permanent à la Ligue des États arabes. En Algérie, de 1995 à 1997 Ministre de l'Education nationale, de 1994 à 1995 Ministre de la culture, de 1988 à 1989 Ministre de l'éducation nationale et de la formation. En 1981, il a publié sa thèse de doctorat en Sciences Politiques soutenues à Grenoble en 1975, L’Algérie en armes, ou le temps des certitudes, 511 p. Son titre initial est La révolution algérienne, projet et action.
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