18.12.11

Le régime des eaux souterraines


Georges Rolland,

Sur le régime des eaux souterraines
dans le haut Sahara de la province d’Alger,
entre Laghouat et El Goléa,

29 février 1892




Me trouvant être un des rares géologues qui aient exploré la Sahara algérien, le seul même qui ait étudié sur place l’extrême Sud et, en particulier, la région d’El Goléa (1880), je crois utile de présenter à l’Académie quelques observations sur le régime des eaux souterrains entre Laghouat et El Goléa.

La population du Mzab avait demandé au Gouvernement Général la formation d’un « Syndicat de recherches d’eaux », afin d’augmenter les irrigations de leurs oasis. Ce désir est naturel, en présence des admirables résultats que la sonde artésienne a réalisés, depuis trente-six ans, dans l’Oued Righ, de l’œuvre semblable essayé ensuite à Ouargla, et enfin de la réussite des forages entrepris tout récemment à El Goléa. Que si, de même, au Mzab, on pouvait obtenir des eaux jaillissantes, on améliorerait singulièrement la situation agricole de ce pays, naturellement pauvre, mais habité par une population remarquablement industrieuse. (L’auteur).

ROLLAND Georges (1852-1910). Ingénieur en chef des Mines, membre de la Commission de direction du Comité des Forges de France, maître de Forges à Gorcy, président de la Société des Aciéries de Longwy, de la Société française métallurgique, administrateur-délégué de la Société métallurgique de Gorcy, de la Société agricole du Sud-Algérien, vice-président du Comité de perfectionnement de la Revue de Métallurgie. Sorti l'un des premiers de l'École Polytechnique et de l'École supérieure des Mines, Georges Rolland, peu de temps après sa nomination en qualité d'Ingénieur au Corps des Mines, fut attaché au cabinet de Freycinet, ministre des Travaux publics, et bientôt désigné pour faire partie d'une des grandes Commissions techniques chargées d'étudier le chemin de fer transsaharien. Il accompagna cette Commission dans toutes ses explorations. S'attachant à l'étude de l'hydrographie de l'immense région saharienne que devait traverser la voie transsaharienne, il observa spécialement le régime des eaux souterraines et se rendit compte du parti qu'on pouvait en tirer.


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