7.2.11

حياة سليمان باشا الباروني

 أبو القاسم سعيد الباروني


حياة سليمان باشا الباروني

160 p.

(1er éd. 1941)



Barouni (El-) Slimane, (Pacha), (ca. 1867-1940).

Né à Nalout (Tripolitaine) en 1867, El-Barouni appartenait à une famille ibadite très respectée dans le Djebel Nefoussa. (Selon certaines sources, il serait né en 1870 (1287 h.) à Djadou (Djebel Nafoussa), et en 1872 selon une autre version).
Disciple de cheikh Téfieche, El-Barouni se rendit au M'zab en 1895 pour approfondir sa culture auprès de celui-ci. Il y séjourna de 1895 à 1898.
En 1900, il poursuivit des cours à la Zaïtouna.
En 1903, il partit au Caire où il entreprit ses études de droit. Il s'y initia aux langues : française, anglaise et italienne. Très surveillé par la police ottomane dans sa jeunesse, il fut arrêté plusieurs fois. Il dut s'enfuir pour regagner à nouveau l'Egypte en 1906.
En 1907, il rendit visite à son cheikh au M'zab. Il collecta, à l'occasion, des fonds pour son journal (الاسد الاسلامي) el-Assad el-Islami. Sa troisième, et dernière, visite au M'zab remontait à juin 1914, à la mort de ch. Téfieche.
En 1908, El-Barouni siégea au Parlement turc. Député du Djebel tripolitaine, il se fut élu Gouverneur de la Tripolitaine et de Barka avec le titre de Pacha
En 1913, ses principaux collaborateurs militaires furent rappelés en Turquie, El-Barouni ne s'y résigna pas. Toutefois, il finit par signer un compromis mettant fin aux hostilités. Vaincu en mars 1913, il quitta la Tripolitaine et se réfugia en Tunisie, puis à Bucarest et enfin à Constantinople. Les Italiens réussirent, enfin, à occuper le Djebel Nafoussa en 1913.
El-Barouni, qui déposa les armes, devait les reprendre en 1914, lors de la déclaration de la Grande Guerre. Les Italiens se replièrent alors sur la côte.
Nommé Sénateur ottoman, El-Barouni fut chargé d'organiser un soulèvement contre les Italiens et d'inquiéter les Anglais en Egypte.
En 1914, le Sultan rappela El-Barouni en Turquie où il siégea au Conseil Supérieur. Il occupa cette fonction jusqu'au coup d'état de Mustapha Kamel en 1919.
Emprisonné en janvier 1915, il s'évadait en janvier 1916. El-Barouni débarqua, en octobre 1916, d'un sous-marin turc en Tripolitaine et incita les habitants au soulèvement. Il prit la direction des opérations ; il fut battu et se réfugia à Tunis. Les autorités françaises le conduisirent ensuite à Paris.
En 1922, El-Barouni mena une violente campagne de presse contre l'action des puissances colonisatrices et plus particulièrement contre l'action italienne en Libye.
En 1927, il fut appelé par le Souverain de l'Oman (Mascate) où il était désigné Président du Conseil des Ministres. Il était reçu favorablement par le Sultan Taymur b. Faysal, ainsi que par l'Imam Mohamed  Abdallah El-Khalili.
Lors d'une conciliation entre le Roi Hassan du Hidjaz et Abd-El-Aziz b. Saoud, El-Barouni était le médiateur.
En 1930, il partit avec sa famille pour Baghdad. Son fils Brahim fut nommé Secrétaire particulier du Roi d'Irak.
En octobre 1938, El-Barouni quitta Baghdad pour Mascate où il devint Conseiller du Sultan Ibn-Timour.
El-Barouni se montra hostile à la France depuis 1914. De ce fait, sa demande de s'installer en Algérie fut rejetée. Il semble vouloir proposer une réconciliation avec le Gouvernement français et demander à résider à Alger, sous surveillance.
El-Barouni mourut à Bombay le 1er mai 1940, suite à une longue maladie.
A côté d'une carrière politique intense, El-Barouni était connu, également, comme écrivain et poète.

(Extrait de : BEBDRISSOU Salah, Implantation des Mozabites dans le département d’Alger entre les deux-guerres, tome III : Répertoire biographique).

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