GOURLIAU Ernest,
Grammaire complète de la langue Mzabite :
comparée dans ses parties essentielles aux dialectes kabyle et tamachek’ (touareg),
216 p.
(1er éd. 1898).
Bien qu’il soit reconnu que tous les dialectes berbères ne forment, au fond, qu’une seule langue, on ne peut méconnaître que les dialectes principaux, dont le mzabite fait partie, présentent de nombreuses particularités qui leur sont propres et qu’il est de la plus haute importance de signaler.
M. IDOUX (Professeur au Lycée de Tunis). « A propos d’une grammaire mozabite », in Revue Bourguignonne de l’Enseignement Sup. IX, 1899.
IDOUX :
« Les études jusqu’à ce jour publiées sur la linguistique m’zabite étaient assez succinctes ; aussi peut-on remercier M. Gourliau d’avoir, le premier, donné une grammaire complète de cet idiome et une série de textes avec lexique.
Sans avoir la prétention de faire oublier les travaux si originaire de M. Basset sur l’argot du M’zab et la Zénatia du M’zab.
M. Gourliau a apporté dans cet ouvrage si consciencieux une érudition et une patience qui assurent à sa grammaire un accueil bienveillant auprès des érudits. (…)
J’ajouterai même que les circonstances ne l’ont pas toujours secondé pour composer ce long travail. Les Mozabites se refusent en effet avec obstination à rien communiquer touchant leur dialecte ; M. Gourliau se serait donc trouvé arrêté dès le début, s’il n’avait pu mettre la main (dans la ville de Constantine) sur un nègre de Ghardaïa, ancien esclave libéré, épave de quelques r’ezzou de Touaregs, et qui son long séjour au Mzab, avait appris la langue de ses anciens maîtres. (…)
La grammaire de M. Gourliau comprend sept parties, dont cinq composent la grammaire proprement dite, la sixième et la septième renfermant des testes et le vocabulaire. (…)
Nous ne possédons encore que de très remarquables travaux de détail, parmi lesquels celui de M. Gourliau est appelé à occuper un rang fort honorable. (…)
Si nous oublions ces critiques, qui ne sont que des observations de minutie, il n’en reste pas moins que ce livre est le premier ouvrage, aussi complet et aussi volumineux paru jusqu’à ce jour sur ces matières arides, qu’il apporte une sérieuse contribution à l’étude des dialectes berbères et qu’on doit encourager les efforts persévérants de travail, joignent à un labeur patient des connaissances aussi étendues et curieuses que celles de M. Gourliau ».
M. IDOUX (Professeur au Lycée de Tunis). « A propos d’une grammaire mozabite », in Revue Bourguignonne de l’Enseignement Sup. IX, 1899.
M. Idoux était professeur agrégé de grammaire. Après avoir enseigné pendant quelques temps à Constantine, il est parti, en 1898, au Lycée de Tunis. Idoux est mort à Dijon, âgé à peine de trente-deux ans, des suites d’une péritonite. Il laisse sur l’île de Djerba un travail inédit qui devait être sa thèse (latine).
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